Depuis 1999, La Maison Pauillac est dirigée par une femme, Natacha Pauillac.
Et, ce n’est pas un hasard, puisque non seulement la restauration fait partie de son héritage familial, mais, surtout, l’entrepreneuriat au féminin est inscrit dans ses gènes depuis plusieurs générations.
Natacha a en effet été biberonnée aux crépinettes et aux grattons, et bercée par les histoires de son intrépide grand-mère. En 1917, cette dernière, Marie-Madeleine Brouillet, géra la première boucherie-charcuterie de l’histoire familiale. Elle était implantée rue Élie Gintrac, juste à côté du marché des Capucins, et les lieux étaient empreints d’une extraordinaire effervescence. Pas moins d’une trentaine de personnes s’y affairaient tous les jours, dès 3 h du matin. Outre les équipes de vente et de préparation des produits, Marie-Madeleine régissait un véritable petit écosystème : des lingères entretenaient les tabliers, des nurses gardaient les enfants des ouvrières, et des cuisinières nourrissaient tous les employés. Une femme aux commandes d’une telle entreprise, c’était sacrément culotté pour l’époque.
Ce n’est pas pour rien si, après une formation dans le plus grand lycée hôtelier d’Aquitaine, Natacha Pauillac fut investie d’une mission. Celle de diriger à son tour l’affaire familiale. Cette affaire, il s’agit du traiteur créé aux Chartrons par son père, Jean-Pierre Pauillac, en 1959. Il commença son activité en livrant des plateaux-repas à une scierie du Pian-Médoc, puis il se développa dans toute l’agglomération de Bordeaux.
Aujourd’hui, Natacha marche dans les pas de sa grand-mère en étant à la tête de la Maison Pauillac, et elle a fait de la livraison de plateaux-repas aux entreprises bordelaises son cœur de métier